HABITER la Porte d’en bas, un quartier la Ville
Slogan du site

Site de l’association "Habiter la Porte d’en bas, un quartier, la Ville" dont l’objet est la préservation et la mise en valeur du patrimoine dans ses aspects culturels et naturels, îlots, rues, places, jardins, bâtiments et monuments, paysages, présence de la nature en ville, ainsi que le développement d’une urbanité responsable, dans tout l’espace intercommunal partagé. Le lieu dit la Porte d’en Bas est situé à l’est du Centre village de Bagneux (92220).

Révision du PLU de Bagneux
Observations et proposition pour une solution alternative au projet de création d’une ligne de Transport en Site Propre dans Bagneux pour desservir selon un trajet Nord / Sud le site des Mathurins
Lettre ouverte aux élu-e-s

Proposition pour une solution alternative au projet de création d’une ligne de Transport en Site Propre dans Bagneux pour desservir selon un trajet Nord / Sud le site des Mathurins

Article mis en ligne le 21 juillet 2015
dernière modification le 23 juillet 2015

par Anabase, vertmyrthe

Présentes lors de la réunion du 18 juin 2015 au CSC de la Fontaine-Gueffier qui avait pour objet d’exposer ce projet, les associations "Habiter la Porte d’en Bas, un quartier, la Ville", "Quartier Léon Blum-le Centre", "Bagneux Environnement", sont très préoccupées par les incidences d’un tel projet et par les incohérences qui s’y expriment.

Continuant la réflexion engagée depuis plusieurs mois sur l’ensemble des questions que suscite la révision du PLU de Bagneux, dans la mesure où ces questions croisent les problématiques qui sont celles de nos associations, nous souhaitons vous soumettre nos observations sur ce projet présenté comme la seule solution pour faciliter l’accès au site des Mathurins, et en bonus relier le Nord au Sud de Bagneux.

Les modifications à apporter aux infrastructures incitant à une autre articulation et hiérarchisation des modes de déplacements dans Bagneux, actuels et supposés ou prévisibles, dans le cadre des transformations du territoire communal - que le PLU doit encadrer - pour que la qualité de vie de tous y gagne 
 tant au niveau de l’espace de proximité où chacun devrait pouvoir circuler, en toute sécurité et avec plaisir (piétons comme cyclistes doivent y re trouver toute leur place)
 qu’au niveau des trajets plus longs à effectuer au sein de la ville et dans les territoires alentours - où le pari de laisser chaque fois que possible les moyens de transports motorisés au parking, au bénéfice d’un transport en commun confortable et rapide pour atteindre en particulier les lieux d’activités, est plus que jamais à l’ordre du jour – doivent donc être pensées :
  sans sous-estimer la demande des habitants pour que l’objectif affiché d’efficacité concernant la mobilité dans une ville qui change, ne détériore finalement espace communal, sans être pour autant être un gage de mieux être,
  sans recourir par conséquence à des mesures déclarées incontournables où ce serait encore un peu plus de terrains publics et d’espaces verts de la commune qui seraient grignotés - parler ici « d’opportunité foncière  » c’est de fait, brader un peu vite un bien à la fois « public » et «  commun », pour faciliter la réalisation du projet d’un promoteur, principal bénéficiaire de ce ...raccourci,
 sans perdre de vue enfin la problématique de la transition écologique, à laquelle nous sommes profondément attachés et qui est aussi celle à laquelle se réfère la municipalité, en tout cas dans les orientations exposées publiquement.

Cette analyse menée à bien devrait donc montrer que l’option choisie est loin de satisfaire à l’ensemble de ces critères, qu’elle ne peut donc être retenue comme hypothèse sérieuse de travail, que d’autres solutions doivent être examinées.

Dans l’état actuel de la desserte de la commune par réseau ferré (RER B) et projeté (prolongement ligne 4 en cours et ligne 15) la ligne de Transport en Site Propre qui est envisagée, pour permettre l’aménagement du site des Mathurins, nécessiterait la création de voies d’une largeur de 24 m (traversantes Nord/ Sud)

Mais indubitablement cette largeur de voie est faite pour faciliter l’utilisation de véhicules automobiles individuels, pensée comme inévitable du fait de l’éloignement des gares du métro et du RER, alors que l’objectif, en améliorant le réseau des transports en commun y compris au sein d’une commune, est bien de dissuader le recours aux véhicules automobiles et de réduire aussi sur le territoire communal les situations favorables à une vitesse excessive.
Quant aux modes de déplacement doux qui devraient être privilégiés en complément du transport en commun prévu ici, ils n’étaient pas envisagés dans le projet de tracé de la voie en site propre qui nous a été présenté par les aménageurs : cette question était manifestement une question mineure à traiter éventuellement en annexe.

La liaison du nouveau quartier projeté aux gares mérite à l’évidence une toute autre réflexion, doublée d’un peu plus d’imagination pour rendre possible en particulier une véritable liaison verte sur la voie actuellement fortement bouleversée par le chantier en cours (avenue Henri Barbusse). Il serait à propos ici de parler vraiment d’opportunité raisonnable.

Pour répondre aux données initiales du problème - à savoir rendre facilement et rapidement accessible le site des Mathurins, on devrait porter l’attention aux services rendus par le réseau ferré - ligne RER B

Rappelons que l’emplacement actuel de la Gare de Bagneux-Pont-Royal n’est pas celui qui était prévu au Plan d’Aménagement et d’Embellissement (plan loi Cornudet) des années 1930 ; cette gare se trouvait beaucoup plus près du centre bourg.
Sa situation par rapport au territoire de Bagneux aujourd’hui peut donc aussi dans un autre contexte être envisagée autrement.

Il nous semble qu’il serait envisageable de déplacer la gare de Bagneux-Pont-Royal RER située aujourd’hui Avenue Aristide Briand (ex N 20) – dont on peut observer qu’elle n’est pas à égale distance des gares d’Arcueil-Cachan et de Bourg-la-Reine – pour la situer, sans rien modifier à la voie ferrée, au niveau du Pont enjambant la voie ferrée du RER B, rue du Port Galand, à Bagneux, près du Rond point du Docteur Schweitzer, par où passent actuellement plusieurs lignes de Bus (188, 388, 391).

Le site des Mathurins (ex DGA) serait ainsi bien desservi dans sa totalité (intégralement situé à moins de 800m de cette gare), sans créer la nouvelle ligne de Transport en Site Propre telle qu’envisagée par le promoteur,
ce qui n’enlève rien aux nouvelles liaisons bus à étudier dans le cadre de la restructuration du réseau de bus,
et sans désavantager non plus les habitants résidant ou travaillant à proximité et de part et d’autre de la RD 920 (puisqu’un Transport en Site Propre y est déjà prévu (projet du Grand Paris).

Mais, ce serait aussi une desserte de proximité appréciable pour l’ensemble des habitants des cités existantes dans ces quartiers du Sud de Bagneux (et du Nord de Bourg-la-Reine), tandis que dans le cadre de l’Opération de Renouvellement Urbain (ORU) menée depuis 2006, ce sont, pour les opérations en cours, 111 logements (Tertres), 140 logements (Paul Eluard) qui sont livrés dans le courant 2015, puis 148 autres logements (Fontaine-Gueffier) qui doivent l’être en 2016.
Prendre en compte aussi ces données sur la forte augmentation de la population dans le Bagneux Sud doit permettre de mieux penser l’ensemble des transports desservant la commune et ses environs.

Ce déplacement de la Gare est en cohérence avec le projet de PADD alternatif que notre association a élaboré en lien avec les associations environnementale, historique et de quartier et leurs propres propositions – dont le texte intégral vous est exposé sur le document joint.

Toutefois une réponse complémentaire portant sur la liaison Nord / Sud (depuis les stations de métro lignes 4 et 15) - avec le mode d’un Transport en Site Propre – ne traversant pas le Centre et n’empruntant donc pas l’avenue Henri Barbusse, ne doit pas être écartée à priori.

La réflexion sur une liaison en site propre au sein de Bagneux devrait s’intéresser à l’avenue Pasteur prolongée par l’avenue Paul Vaillant Couturier.

Ce qui reviendrait à réaffirmer les deux fonctions non concurrentes des deux grands axes au sein de Bagneux, au départ du Rond Point des Martyrs de Chateaubriant :

1. Pour l’avenue Henri Barbusse
qui mène des quartiers de l’arrivée des métros au Nord, jusqu’au centre et à la
"zone calme" et peu dense identifiée dans notre PADD alternatif ",
son aménagement en "LIAISON VERTE" permettrait :
 de concrétiser sans interruption un des corridors écologiques indispensables pour mettre en connexion plusieurs espaces verts – certains assurant déjà la fonction de «  réservoirs » de biodiversité, dont la Coulée verte (TRAME VERTE),
à partir des larges espaces engazonnés ou arbustifs encore maintenus sur cette même avenue, ou à reconstituer (trottoirs et bandes végétales au pied de plusieurs immeubles et cités),
 et d’assurer un déplacement choisi, selon les aspirations ou le temps disponible des habitants, promeneurs ou personnels venant travailler à Bagneux : circulation douce (pistes cyclables et voie piétonne) ou motorisée (ligne d’autobus avec une fréquence améliorée – ou véhicules individuels – sans pour autant avoir à affecter l’essentiel de la voie à la circulation automobile.

2. Pour les avenues Pasteur et Paul Vaillant Couturier qui fonctionnent déjà comme GRAND AXE – du Rond Point des Martyrs de Chateaubriant jusqu’au Rond Point du Dr Schweitzer – cette fonction de liaisons inter quartiers serait redoublée du fait qu’elles joindraient deux réseaux ferrés :
 au Nord les lignes de métro 4 et 15
 et au Sud la nouvelle gare de RER B de Bagneux ramenée à proximité du Rond point Schweitzer,

Le traitement en site propre permettrait de donner par le Sud un large accès au site des Mathurins (RER et BUS) et au-delà en rejoignant l’avenue Foch, dans l’objectif,
 de faciliter l’accueil d’entreprises et donc d’activités (dont le lycée) sur ce site ( fonction du site non remise en cause !),
 d’améliorer la desserte des cités et nouveaux quartiers résidentiels denses alentours pour lesquels les trajets actuels des bus sont plutôt longs et tortueux
  et ainsi concourir à dissuader du recours massif à l’automobile individuelle qui risque d’engorger fortement ces quartiers et les autres aussi par voie de conséquence, et qui par ailleurs n’est pas supportable du point de vue de l’environnement (de la qualité de l’air sur la commune qui est déjà fort dégradée et du bruit, comme rappelé dans le premier document du PLU, le Diagnostic, p.174-179).

Le Diagnostic en effet dégage comme enjeux, en prolongement du rappel de l’analyse de la situation :
 «  la poursuite des efforts de renforcement de l’attractivité des modes alternatifs à l’automobile qui participent à l’amélioration de la qualité de l’air,
  la limitation de l’exposition des personnes aux nuisances sonores en adaptant les possibilités de constructions et la conception urbaine dans les secteurs impactés,
 la préservation des zones calmes  ».

C’est à cet exercice de conception que nous voulons vous inviter.

Croyez, Mesdames et Messieurs les élu-e-s, en nos salutations citoyennes