Cette convention modifie l’équilibre du PLU en prévoyant une augmentation du nombre des logements correspondant à une croissance non négligeable de la population (de l’ordre de 5000 habitants si le nombre de personnes par ménage reste stable - 2,4 personnes en 2005, inchangé depuis 1999), sans développement des services publics qui seraient donc surdimentionnés aujourd’hui !
Comment interpréter autrement l’affirmation placée sous le titre :
« a. Le développement d’une offre de logements équilibrée et diversifiée
La reprise d’un rythme de construction de logements devrait permettre d’une part de répondre aux besoins des demandeurs de logements, notamment les jeunes, et d’autre part de conserver une fréquentation satisfaisante des équipements existants sur la commune ».
Pourtant les orientations régionales prévoient la construction d’un Lycée dans le cas d’une croissance de 5000 habitants et Bagneux, ville de près de 40000 habitants dont la moyenne d’âge n’est pas si élevée par rapport aux autres villes d’Ile-de-France n’a pas de Lycée polyvalent public, contraignant ainsi les jeunes à perdre leur temps en déplacements.
La contre partie positive de cette convention serait la construction de 70000 m² de bureaux entre 2006 et 2010, sans y inclure les 42000 m² de bureaux reconstruits sur le site de Thalès, en compensation de la démolition de 60000 m² de locaux existants.
Mais le départ de la DGA se traduira par la perte de ces 42000 m² "reconstruits" et, si la construction du métro devait être "différée", les 70000 m² de bureaux à construire (qui se décomposent en 500 m² dans la ZAC du Moulin Blanchard, 20000 m² dans la ZAC Albert Petit - Avenue Aristide Briand, 5000 m² sur le site ex-Thalès et 44500 m² dans la ZAC Victor Hugo - Avenue Aristide Briand), se réduiront à 20500 m² plus les 5000 m² sur l’ex-site Thalès dont on peut se demander s’ils seront jamais construits..
Le bilan global se résume en la perte de 21500 m² de bureaux
Au final, quel sera le bilan de ce contrat d’équilibre sinon une baisse importante du nombre des emplois au lieu de résidence par rapport au nombre des actifs de la commune ? et une augmentation des charges de la commune considérable !
En effet les ressources de la commune, essentiellement constituées de la taxe d’habitation payée par les seuls imposables seront diminuées et ce d’autant plus que la dotation de solidarité urbaine semble en sursis. Il en résultera une diminution des services publics ou une augmentation des impôts car même si la taxe professionnelle devait être intégralement compensée, les surfaces affectées aux bureaux et à l’industrie étant moindres ces ressources seraient affaiblies.
Le bilan du point de vue du développement durable ne serait pas meilleur puisque la mixité des fonctions ne se serait pas développée, la ville se transformant en ville dortoir.