Il y a un an : nouvelle étape dans l’histoire de la Friche du lieu dit "les Mathurins" à Bagneux :
Retour sur un moment de l’histoire de la Friche des Mathurins, à la veille du prochain printemps 2011
Il y a un an, nouvelle étape dans l’histoire de la Friche du lieu dit "les Mathurins" à Bagneux : après défricher pour consolider, on allait "abattre" dans le but de préparer les terrains pour construire
A la veille de l’ouverture du nouveau chantier - intermédiaire entre celui du "confortement des sols" et ceux prévus concernant la construction des logements - 52 en accession, par la COGEDIM, et 51 locatifs sociaux par la SEMABA - les élues référentes du quartier Centre de Bagneux s’adressaient alors au petit nombre d’habitants qui avaient participé au groupe de travail "SUIVI DE CHANTIER", relancé en octobre 2009 après avoir été suspendu en janvier 2009 (ainsi que celui concernant le "DEVENIR DE LA FRICHE"), suite au dépôt d’un recours contre le projet SEMABA par notre association "Habiter rue de la Porte d’en Bas et quartier des Mathurins"). Ce "suivi de chantier" aura été d’ailleurs d’une courte durée, puisque arrêté après la visite de chantier avec l’entreprise en charge des travaux de consolidation, le 12 novembre 2009.
C’est donc seulement, dans la période de fin d"hivernage - pour les oiseaux qui fréquentent ou retrouvent l’espace des Mathurins, resté encore assez planté, malgré les importants travaux de consolidation - que l’information concernant l’intervention sur les arbres encore debout nous parvint.
Le message des élues, annonçant le commencement immédiat de cette "opération", en présentait la nécessité et l’urgence, tout en minimisant l’importance des dégâts qui allaient affecter l’ensemble de la parcelle - pour une part, destinée au projet de la COGEDIM, et pour l’autre, destinée au projet contesté de la SEMABA, lequel est toujours affecté d’une procédure de recours. Seule la partie du terrain située en arrière de la Maison médicalisée (longée par la rue et l’impassse des Monceaux), retenue, après coup, pour être la partie de friche pouvant recevoir un projet de réserve de biodiversité, devait entièrement échapper aux destructions du végétal.
La réserve désignée du nom évocateur de "sanctuaire" ne sera effectivement pas endommagée, plus que ce qui fut nécessaire pour en consolider le sol. Par contre, au-delà, c’est non seulement l’espace où se construisent depuis l’été 2010 les logements de la COGEDIM, qui a été vidé de la plus grande partie de son végétal, mais surtout, on a pu assister à un curieux et navrant acharnement à mettre au sol, ceux des arbres qui auraient pu ne pas être concernés par un abattage urgent - puisque situés sur la partie de parcelle réservée pour un projet dont la réalisation peut être remise en cause par une décision du Tribunal administratif.
Ainsi pouvions-nous dire "quand reviendra-t-il le temps des cerisiers en fleurs ...en cœur de village" - le plus grand et le plus épanoui d’entre eux sera abattu en dernier - d’autant plus sans ménagement qu’il résista longuement.
On trouvera reproduit ci-dessous ce courrier des élues qui tenait du "faire-part" bien plus que d’une étape dans le travail de suivi annoncé.
« A l’attention des participants des groupes « chantier » et « friche »
Fin des travaux de consolidations des carrières sur le chantier de la
Porte d’en Bas
Bonjour à toutes et à tous,
Le chantier de consolidation des carrières se termine.
Le 12 novembre 2009, une délégation des groupes « chantier et « friche »
avaient participé à une réunion de chantier. Dès cette époque, nous avions
pu remarquer qu’effectivement, les travaux se déroulaient en respectant au
mieux l’environnement.
Les forages, en particulier sur la parcelle destinée à devenir un espace
propice à la préservation de la biodiversité, ont été effectués avec le
maximum de précaution concernant le respect des arbres, et de ce terrain
en friche depuis des années (troncs morts au sol protégés, car ils jouent
un rôle important pour de nombreux insectes saprophages se nourrissant de
matière en décomposition, et constituent eux même une nourriture de choix
à d’autres espèces, dont certains oiseaux.
Une partie de la friche n’a pas été débroussaillée, une bande de terrain
le long de la rue des Monceaux n’ayant pas été exploitée en carrières. Des
sondages ont donc été effectués afin de ne pas défricher inutilement.
Cette parcelle de 2000 m2 environ, va maintenant être sanctuarisée, durant
la durée des travaux de constructions. Très vite la végétation va
reprendre ses droits.
Rappelons, que sans cette consolidation des sols, cet espace n’aurait
jamais pu à l’avenir être ouvert au public.
Les arbres de la partie dite « la clairière » ont bien sûr été également
conservés.
Nous pourrons reprendre notre groupe de travail « friche » pour envisager
son aménagement futur, dans les semaines à venir.
Par ailleurs, l’inventaire naturaliste réalisé par le CORIF se poursuit
sur plusieurs sites de la ville, y compris sur celui de la Porte-d’en-Bas
En ce qui concerne les arbres de la partie constructible.
L’abattage des arbres impactés par l’implantation des bâtiments, et
seulement ceux-ci, commencera dès le vendredi 19 février.
En effet, pour protéger les oiseaux « nicheurs » sur l’ensemble du site,
y compris la friche, il est important de ne pas créer de « dérangement »
au-delà de la mi-février, car certaines espèces commencent déjà à
s’activer pour trouver un partenaire et un site de reproduction.
Tout abattage plus tardif dans la saison (de mi-février à octobre) devient
alors défavorable au maintien des oiseaux sur le site.
En fonction des intempéries qui ont légèrement retardé les travaux de
consolidation– mais aussi heureusement l’activité des oiseaux – la date de
vendredi prochain 19 février (le chantier de consolidation se termine le
18) reste tout à fait adaptée à la protection de l’avifaune.
A terme, un certain nombre d’arbres, bien au-delà de la première étude
phytosanitaire proposée sur ce site, seront préservés, aussi bien sur la
parcelle construite par la Cogédim, que sur la parcelle SEMABA.
Les arbres qui ne seraient pas conservés définitivement seront abattus
pendant la « mauvaise saison » (octobre à mi-février).
Nous aurons l’occasion durant la période de constructions de communiquer
auprès des promoteurs, afin de les sensibiliser, sur le projet de
préservation de la biodiversité et la création d’un « jardin naturel »
prévu sur la parcelle voisine des constructions.. Cette préoccupation a
déjà été entendue par la Cogédim et la Sémaba.
C’est la raison pour laquelle, les abattages pourront avoir lieu dès la
semaine prochaine. En effet, si l’on suivait le calendrier technique du
chantier, ceux-ci seraient intervenus plus tard, lors du début des
travaux de constructions.
C’est aussi pour cette raison qu’ils envisagent de conserver sur leurs
parcelles un certain nombre d’arbres existants,
Enfin, dès le début du chantier de constructions, les groupes « chantier »
et « friche » pourront rencontrer les représentants des équipes, afin de
pouvoir être informés des mesures de sécurité prises à l’égard des
personnes et de l’environnement ; ainsi que des modalités d’informations
chantier / riverains. Comme cela avait été mis en place pour le chantier
de consolidation des carrières.
Bien cordialement.
Les Elues référentes du quartier centre
Pascale Méker,
Conseillère municipale déléguée à la protection de l’environnement.
Catherine Potvin
Conseillère municipale déléguée aux CSC.
Outre l’information faisant un état des lieux des terrains, concernés ou non, par le chantier spécialisé cette fois dans le seul "nettoyage" de l’espace constructible, la communication des élues portait aussi sur un nouveau planning de réunions des deux groupes de travail existants.
Certes la période qui allait suivre ( de février à juin 2010) sera marquée par des retournements de situation qui amèneront un report des travaux de constructions.
Mais lorsque la COGEDIM ouvrira début juillet 2010 son terrain à l’entreprise CBC pour y installer matériels et bureaux de chantier, puis entamer les travaux des fondations, pour son propre projet, rue des Mathurins / rue de la Porte d’en Bas, il n’y aura pas d’invitation pour une reprise des groupes de travail. Ce sera notre association qui prendra les premiers contatcs, pour information, avec le personnel de l’entreprise CBC.
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