2ème MOMENT : PHOTOS 4 à 22 - et 3ème MOMENT : PHOTOS 23 à 36
PHOTOS 4 à 22 - LA FORÊT : LE DOMAINE DU CHÊNE ET DU CHÂTAIGNIER sur le Plateau et dans les dénivelés qui nous conduiront jusqu’au premier étang au fond du vallon.
PHOTOS 4 à 17 – IMMERSION DANS LE BOIS – Un sentier entre chênes et sous-bois de châtaigniers.
Quittant le grand paysage du "Tapis vert" pour entrer immédiatement sur sa droite dans le Bois, l’effet de surprise, anticipé, est effectivement ressenti par le groupe :
La clairière - point de départ de notre circulation dans cette partie du Bois - elle rassemble un grand nombre de chênes à la stature si impressionnante qu’il semble que nous ayons déjà là les arbres "remarquables" annoncés. Il s’agit tout simplement de "chênes de forêts" qui ont eu tout le temps et l’espace pour affirmer leurs potentialités.
En adoptant le sentier sinueux, parallèle à la large allée que nous laissons aux cyclistes et aux promeneurs, nous pouvons avancer en ayant une approche plus sensible de l’univers sylvestre qui nous entoure :
Arbre mort sur pied - avec sa belle verticalité - l’arbre / chandelle est porteur d’une vie silencieuse indispensable à l’écosystème forestier, qui va lui conférer sur un temps long comme une durée sans fin.
Observation du sous-bois - les troncs en cépée des CHÂTAIGNIERS y sont nombreux, tandis que des souches taillées quasi au ras du sol "s’ornent" de rejets multiples dont elles sont porteuses – cela correspond aux "coupes de recépage" , mode de rajeunissement adapté au châtaignier.
Arbre à croissance rapide, il peuple de manière dense la Forêt. : avec le chêne c’est l’essence majoritaire. Comme le chêne il peut avoir une stature imposante, ainsi que son houppier, et une écorce fort intéressante - longues fissures verticales en spirales. (PHOTO 22)
Toutefois, nous ne pourrons pas retrouver le "châtaignier remarquable ", identifié dans l’open data du 92 (sous le matricule1779) en cet endroit, en bordure de chemin – il semble donc qu’il ait fait partie de ceux des arbres qui n’ont pas survécu ou qui ont dû être abattus.
PHOTOS 9 à 17 – CHÊNE ROUVRE / CHÊNE SESSILE (immatriculation 111 de l’Open data du 92)
Précision sur les critères du "Remarquable" retenus par l’Open date du 92 : dimensions (hauteur, circonférence, envergure), port, situation, âge, historique, pittoresque, rareté, mais aussi arbre en cépée, écorce. Certains des arbres retenus dans la liste de l’inventaire du Département le sont pour plusieurs critères.
Après avoir mis en alerte les membres du groupe pour repérer le premier des "arbres remarquables" que nous devions rencontrer dans notre parcours, la silhouette d’un Chêne rouvre / Chêne sessile s’impose et chacun reconnaît que nous avons sans doute à faire avec lui à une des "personnalités" de la forêt. Effectivement, il est désigné "remarquable" en particulier pour son grand âge, et pour son écorce.
Ce sera un des temps forts de notre itinéraire, donnant lieu à une pause consacrée d’une part à l’observation et d’autre part à l’évocation des relations des différentes peuples et cultures avec le chêne.
C’est "l’Arbre" (« l’archétype de tous les autres ») pour les Grecs ; « le plus sacré des arbres », « l’axe du monde » pour les Romains, les Celtes, les Germains, les Yacoutes de Sibérie.
Quelques célébrités… : "le Chêne de la liberté" dans la forêt de Brocéliande « donnait droit d’asile à ceux qui, poursuivis, parvenaient à embrasser son tronc avant d’être rejoints » ; dans une partie de la forêt de Tronçais (Allier), aménagée sous Louis XIV « pour les besoins de la marine royale », on trouve encore « quelques exemplaires âgés d’environ 750 ans » ; en Grèce, "le chêne oraculaire" de Dodone (sanctuaire dédié à Zeus), c’est « l’arbre divin » ; de même, dans la Bible, « les chênes jalonnent les étapes de la vocation d’Abraham ».
"Arbre cosmique" , "arbre divin", "arbre oraculaire" ...
C’est aussi un "arbre de pleine lumière"
Essence dominante dans les forêts d’Île-de-France, avec le châtaignier
PHOTOS 18 à 22 – Rencontre avec le CHARME -
Si l’on connaît bien les charmilles, l’arbre de haute tige est moins fréquemment rencontré ou attire moins l’attention. Mais dans la forêt de Meudon, il est assez bien représenté - quoique ses emplacements soient plus dispersés :
On en verra deux "Remarquables", l’un sur ce Plateau côté Clamart (PHOTO 19 et 20) l’autre, côté Meudon, en entamant la dernière partie du Parcours, au-delà de Villebon (PHOTO 63).
Mais il se plaît bien aussi non loin des zones humides, et nous trouverons plusieurs spécimens rapprochés en splendides charmaies à proximité des étangs.
A bien l’observer, la composition de sa structure deviendra assez aisément reconnaissable :
Tronc très droit, cannelé, écorce grise avec tâches blanchâtres, ses branches se subdivisent le plus souvent depuis le bas du tronc (formant comme un enchevêtrement) ; son houppier est dense, presque ovoïde, et ses feuilles « gaufrées ».
Arbre de demi-ombre.
Il trouve sa place souvent avec des arbres plus grands, comme le chêne avec lesquels il constitue une association fréquente : cette alliance forme de très belles forêts appelées "chênaies - charmaies".
3ème MOMENT - PHOTOS 23 à 36 – ÉTANGS et ZONES HUMIDES EN FOND DE VALLON -
PHOTO 23 à 27 AUTOUR DE L’ÉTANG de LA GARENNE.- Nous arrivons en terrain plat, et faisons un aller/retour pour la découverte d’une source, un peu à l’écart de l’allée principale qui doit nous conduire à l’Étang de la Garenne .
Avant de l’aborder dans sa pleine lumière, une zone humide le précède, d’un côté par le ruisseau qui vient de la source, de l’autre par un fouillis de plantes hydrophiles.
Sur la berge, des AULNES GLUTINEUX avec leurs fruits, les "strobiles", minuscules pommes de pins ovoïdes (mûrs à l’automne) qui pendent en rameaux.
C’est un des membres du groupe, amateur éclairé de botanique, passionné des arbres, qui nous les présentent. Nous évoquons les caractéristiques de son bois qui se colore en rouge orangé quand on l’abat, et qui devient incorruptible quand il est immergé - ainsi est-il utilisé depuis l’Antiquité pour fabriquer des pilotis. Venise sut se servir de cette qualité, puisqu’une grande partie de la Cité « repose sur de forts madriers de cette essence ».
Nous ne convoquerons pas cette fois-ci les mythologies, mais les arts - poésie et musique - pour évoquer l’Aulne dans l’imaginaire collectif .
Une des participantes répondra à l’énigme, en rappelant le titre de la Ballade de Goethe "Le Roi des aulnes" que fera revivre le Lied de Schubert , du même nom.
« Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent ? C’est le père avec son enfant .[…]
Mon fils, pourquoi cette peur, pourquoi te cacher ainsi le visage ?
Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes, Le roi des Aulnes, avec sa couronne et ses longs cheveux ? —
Mon fils, c’est un brouillard qui traîne.
Viens, cher enfant, viens avec moi […]
Le père frémit, il presse son cheval, Il tient dans ses bras l’enfant qui gémit ;
Il arrive à sa maison avec peine, avec angoisse. L’enfant dans ses bras était mort » .
Dans la littérature allemande et le folklore, le personnage de l’Erlkönig ( Le Roi des Aulnes) est décrit comme une créature maléfique qui hante les forêts et entraîne les voyageurs vers la mort.
PHOTOS 28 à 36 – Retour à la "Grande Perspective"
et Biodiversité au niveau de l’Étang de Trivaux
PHOTO 28 - "Le Tapis Vert" Panneau : "Une perspective historique " - hier et aujourd’hui
PHOTOS 29 à 36 - De la Prairie en bas du Tapis Vert aux berges de l’Étang :
où il est question des Abeilles sauvages et de la Flore - PLATANES, AULNES, CHARMES -
PAUSE PIQUE-NIQUE
du 4ème MOMENT au 6ème MOMENT - PHOTOS 37 à 63
SE REPORTER À L’ARTICLE SUIVANT RÉCIT III
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